12 November 2025
2025-11-12
Lassé des SUV qui semblent grands de l’extérieur mais qui sont avares en espace intérieur ? Depuis sa sortie, je sais que le Kodiaq n’est pas de ceux-là. Il accueille jusqu’à 7 places et dans sa version 5 places, il offre un volume de coffre très généreux tout en maintenant l’espace aux jambes pour l’ensemble des occupants. En finition RS, il a un look séduisant, un équipement complet et un prix plutôt compétitif. Est-il candidat au sommet du classement des ventes ? Il est actuellement 4ème et demeure le plus grand véhicule du top 15 des immatriculations suisses.

Texte et photos : Patrick Schneuwly
Le Skoda Kodiaq s’est fait une place de choix sur le marché helvétique. D’une manière générale, la marque est plébiscitée en Suisse et ce généreux SUV familial touche d’autant plus de clients. Il cumule bon nombre de qualités recherchées dans le segment. Moi le premier, j’ai rapidement craqué pour cette nouvelle version. Nouveau dessin réussi, équipement moderne « juste comme il faut » et surtout enfin un moteur essence dans la version RS !



A l’extérieur
Skoda nous propose une voiture d’essai dans la teinte optionnelle Red Velvet, un peu connotée service du feu mais qui lui va à merveille. L’esprit du dessin initial est présent, audacieusement modernisé par des feux plus fins, avec des lignes de LED décoratives dans la calandre et sur le coffre. La face avant, vue de trois-quarts avant, a quelque chose d’emblématique pour le modèle, avec des traits francs qui mettent en avant le caractère du Kodiaq, particulièrement de sa version RS.
Les inserts décoratifs sont noir brillant, ils soulignent des éléments de style comme les écopes, les rétroviseurs ou les montants de porte. On a ainsi une impression de toit flottant car seul le pilier A est peint.
Dans le bouclier arrière, les deux sorties chromées sont le prolongement des vraies canules de la ligne d’échappement. Bien cachée sur la voiture, une ligne de catadioptres rouges toise le diffuseur en nid d’abeille plein. Sur les autres teintes du catalogue, ce trait reste rouge et semble un peu disgracieux.
A grandes voitures, grands ouvrants. Les portes s’ouvrent largement pour faciliter l’accès à bord. Avec le slogan Simply Clever, les portes retrouvent les protections escamotables pour éviter de toucher les voitures voisines.









A l’intérieur
On sent qu’au sein du groupe VW, Skoda a pris l’ascendant sur Seat pour embourgeoiser ses habitacles. Ecrans de tableau de bord et d’infodivertissement sont de la partie et en grand format. L’agencement séduit immédiatement les adeptes de boutons physiques car, à deux exceptions près, tout se fait sans écran. Les trois boutons rotatifs centraux intègrent un affichage en leur centre et les seules deux fonctions tactiles sont les contrôles du volume et du pare-brise chauffant. Sur le volant sport à 3 branches en cuir micro-perforé, c’est la même ambiance, avec des boutons au lieu de surfaces tactiles peu pratiques.
La finition de l’habitacle s’appelle RS Lounge et équipe d’office les Kodiaq RS à moins d’y mettre une option. Une grande partie des surfaces est gainée de suédine surpiquée de rouge, aussi agréable à regarder qu’à toucher. Dans les parties basses, des plastiques moins élégants sont utilisés pour faire quelques économies. L’énorme toit ouvrant vitré est une option à CHF 1’580.- qui apporte la lumière naturelle à bord.
Les sièges avant sont des semi-baquets et leur dos peut accueillir un support pour tablette destiné aux passagers arrière. La banquette arrière comporte trois places ; les deux extérieures sont chauffantes (pack hiver) et l’occupant de la place centrale doit placer ses pieds de chaque côté des rangements qui prolongent le tunnel de transmission. Cette rangée dispose d’un vide-poche, de deux porte-bouteilles, deux prises USB-C ainsi qu’une double aumônière au dos de chaque siège. Deux adultes peuvent aisément s’y installer pour un long trajet, ce qui n’est pas toujours le cas dans les voitures qui m’est donné d’essayer.
Que dire du coffre si ce n’est qu’il est énorme. Sans les deux strapontins supplémentaires, on profite d’un volume de 600 litres suffisant pour 4 valises. Avec l’organisateur de chargement et le plancher réglable sur deux hauteurs, chaque élément y trouve une place, avec une grande hauteur utile exploitable car le toit ne descend que peu sur le coffre, évitant de galvauder de l’espace.









Sous le capot
Le quatre cylindres TSI de 2 litres n’est pas le plus jeune moteur du groupe mais il est bien adapté au caractère RS de la voiture. Sans hybridation ni fioritures, il dispose de 265 ch et 400 Nm pour propulser la voiture. Le 100% thermique devient plus rare mais dans la gamme Kodiaq, on trouve ce même moteur dans des versions moins puissantes ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable de 1.5 litre qui propose 204 ch. Il n’y a que des boîtes à double embrayage DSG, à 6 rapports pour la version hybride ou 7 rapports pour les 4×4. La motorisation diesel et la transmission manuelle ont toutes deux disparu de l’offre.
Le Kodiaq RS repose sur la plateforme modulaire MQB du groupe VW, une base déjà largement éprouvée et reconnue pour sa rigidité et son équilibre. Les trains roulants sont spécifiquement retravaillés pour la déclinaison sportive : suspension pilotée DCC livrée de série et amortissement adaptatif qui s’ajuste selon le mode de conduite. A l’arrière, l’essieu multi-bras assure un bon guidage et préserve le confort. Avec ses jantes de 20 pouces, le RS conserve un compromis acceptable entre fermeté et agrément, fidèle à son positionnement de SUV familial à l’ADN sportif.






Au volant
En démarrant le moteur, on a un sympathique rappel auditif qu’on est bien à bord d’un RS, avec un feulement perceptible dans l’habitacle qui devient un peu plus fort en mode Sport. Le sélecteur de transmission est placé à droite derrière le volant, ce qui libère de l’espace de rangement au centre de la planche de bord. J’ai eu un peu de peine à m’y faire, surtout pour la commande des essuie-glaces repoussée à gauche, du même côté que celle du régulateur de vitesse.
Pour un grand SUV avec un moteur “sportif”, je suis d’emblée surpris de mesurer une consommation de moins de 7.7 l/100 km lors des trajets autoroutiers. En usage mixte, la valeur de 8.5 l/100km indiquée par le constructeur est assez réaliste, bien que la ville ne soit pas son terrain de jeu favori. Il faut dire aussi que le Kodiaq RS perd environ 100 kg par rapport au modèle précédent, ce qui influe positivement sur la consommation. Sur ses grandes roues de 20”, je le trouve étonnement confortable. Et avec 1.65m, il n’est pas si haut. Son centre de gravité est bien placé pour rester agile et dynamique.
Durant 1’400 km, le Kodiaq RS s’intègre sans effort à mon usage quotidien. En toute situation, un filet de gaz suffit et dans les rares moments où il faut plus de ressources, le véhicule en a suffisamment. Il faut éventuellement penser au mode Sport pour la transmission car en D, même avec le pied au fond, la boite hésite au rétrogradage. Reste que 6.3 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, c’est honorable pour ce type de véhicule dans cette gamme de prix.
La direction répond de manière adaptée à ce SUV autant qu’à son étiquette un peu sportive. Précise, pas trop assistée, commandée par un volant agréable à tenir en main, il n’est pas question de le lâcher trop longtemps en utilisant le Travel Assist : le maintien de voie se laisse rapidement berner, la reconnaissance des limitations de vitesse a plusieurs fois provoqué des freinages intempestifs sur autoroute et des alertes sonores peuvent survenir alors qu’on a encore une main sur le volant. Je me suis vite rabattu sur le régulateur de vitesse actif, moins intrusif. Dans le catalogue des aides à la conduite optionnelles, j’apprécie l’affichage tête haute tant je trouve la conduite en gardant les yeux sur la route plus agréable.












Verdict
Les SUV ont véritablement remplacé les monospaces dans le paysage automobile et le Kodiaq en est un exemple. Il offre un maximum d’espace à bord et une grande praticité sans tomber dans le travers de “l’œuf 7 places qui tangue dans les virages”. Le RS ajoute un design affirmé et surtout un moteur essence qui manquait, avec une consommation plus sobre qu’attendue même si elle demeure largement supérieure à celles des motorisation hybrides.
Côté tarif, il faut composer avec une hausse de près de 14’000.- francs en six ans, avec un prix qui atteint aujourd’hui presque CHF 67’000.- et même CHF 75’000.- une fois équipé. Ce montant peut sembler élevé pour un badge Skoda mais il reflète la tendance générale qu’on constate chez VW et Audi. Alors, le Kodiaq RS reste-t-il un SUV familial capable de justifier cet investissement ? A vous d’en juger.









Prix et options – Skoda Kodiaq RS
Prix de base : CHF 66’850.-
Peinture métallisée « Rouge Velvet » : CHF 1’490.-
Pack Assisted Drive : CHF 790.-
Pack Family : CHF 520.-
Pare-brise chauffant : CHF 270.-
Filet de séparation : CHF 160.-
Toit panoramique coulissant en verre : CHF 1’580.-
Chauffage stationnaire : CHF 1’180.-
Pack Technology (HUD) : CHF 430.-
Plancher de chargement variable : CHF 160.-
Pack Hiver Sport : CHF 280.-
Attelage de remorque pivotant mécaniquement et détachable électriquement : CHF 1’060.-
Prix TOTAL : CHF 74’810.-






Pour partager vos impressions, rendez-vous sur notre page Facebook.
Nos remerciements à Skoda Suisse SA (AMAG) pour le prêt de ce Skoda Kodiaq RS, ainsi qu’au garage AMAG Lausanne pour leur soutien logistique.












A lire aussi
Essai – Skoda Elroq 85 : Le SUV électrique compact à la Tchèque
Essai – Skoda Kodiaq 2.0 TDI 4×4 : Habitable, sécurisant, économe, que demander de plus ?
Essai – Skoda Superb Combi 2.0 TDI 4×4 : Dans la continuité du modèle phare
Essai – Skoda Enyaq iV 80x 4×4 : L’électrique familiale séduisante
Essai – Skoda Octavia RS 4×4 : L’habit ne fait pas le moine
Essai – Skoda New Octavia 2.0 TDI SCR : La quatrième génération a tout d’une grande
Essai – Skoda Kodiaq RS : Un SUV RS pour Routes Sinueuses
Essai – Skoda Kodiaq 2.0 TSI 4×4 : Un grand ami
Essai – Skoda Octavia RS 2.0 TDI 4×4 Combi : La success story continue !
Essai – Skoda Superb 2.0 TSI 4×4 : Plus que superbe
Essai – Skoda Octavia Combi RS : Dix sur dix !
Premier contact – Skoda Octavia : Le best-seller !
Essai – Skoda Rapid : La bonne affaire ?
Essai – Skoda Superb Combi : Et Tchèque et mat…
Essai – Skoda Fabia Combi RS : Appel aux jeunes papas dynamiques
Nouveauté – Skoda Octavia RS iV
Présentation – Skoda Vision RS
Avant-première – Skoda Vision X
Avant-première – Skoda Vision E
Nouveauté – Skoda Octavia RS 245
Nouveauté – Skoda Kodiaq SportLine
Nouveauté – Skoda Kodiaq Scout
Nouveauté – Skoda Octavia MY2017
Nouveauté – Skoda Octavia RS 2.0 TDI 4×4
Nouveauté – Skoda Superb Combi
Nouveauté – Skoda Superb MY2015
Nouveauté – Skoda Octavia Scout
Nouveauté – Skoda Rapid Spaceback
Genève 2011 – Skoda Fabia Monte-Carlo











