24 March 2012

Alors que les stands sont en cours de démontage et que les hôtesses savourent un repos bien mérité après deux semaines bien remplies, revenons sur l’édition 2012 du Salon de Genève.

Cette édition 2012 aura accueilli 702’000 visiteurs (-4% par rapport à 2011, du fait d’une météo estivale) et, disons-le, tenu toutes ses promesses. En dépit des tempêtes économiques qui se suivent et se ressemblent, touchant toujours aussi durement le secteur, ce millésime à sans doute été l’un des meilleurs de ces dernières années.

Tout d’abord, il faut rendre hommage à la combativité des constructeurs qui doivent investir dans un marché Européen qui, il faut bien le dire, ne trouve plus le chemin de la croissance, où d’ailleurs la plupart des généralistes sont dans les chiffres rouges. Mais rassurons-nous, une fois de plus Genève garde sa place de salon incontournable avec un festival de premières mondiales. De plus, le rêve automobile reste le véritable moteur du salon. Cerise sur le gâteau, les ingénieurs parviennent à des rendements énergétiques jamais imaginés il y a encore 5 ans. Entre le break familial tout confort qui consomme 4 litres aux 100 kilomètres et le coupé à moteur V8 de 570 chevaux qui se contente de 9,9 litres, nous ne sommes pas loin de la science-fiction. Rappelons qu’il y a moins de 15 ans, une consommation de 10 litres aux 100 kilomètres était plus ou moins la norme pour la voiture de « Monsieur-tout-le-monde ».

Quant au design, la standardisation est nettement perceptible chez les grands constructeurs, au bénéfice de la rentabilité : les financiers rêvent toujours de «World Car», une voiture produite en masse et quasi identique pour le monde entier. Mais la recette, bien que rentable, s’applique assez mal à l’automobile, tant elle est objet de culture et de personnalité. L’identité des marques en pâtit, tels le Coupé Toyota GT86 et son frère jumeau Subaru BRZ, impossibles à différencier du premier coup d’œil pour le néophyte, sans surprise puisqu’il ils sortent de la même usine.

Mais quittons le monde des chiffres pour celui de la passion, de la démesure et de l’excès. Un monde ou les « Supercars » proposent désormais la même puissance qu’une monoplace de Formule 1. Mais la puissance n’est pas tout, et l’accent est mis parallèlement sur la légèreté des carrosseries (aluminium pour Porsche et Ferrari, « tout carbone » chez Lamborghini). Pour l’anecdote, côté performance pure, le Suédois Koenigsegg a sorti de son écrin l’ « Agera R », voiture de tous les records (six pour être précis), qui abat le zéro à 300 km/h à zéro en 21,121 secondes. Vous avez bien lu, le constructeur a jugé bon d’inclure le temps de freinage, histoire de ne pas frustrer les ingénieurs « freins ». Et de donner la mesure de l’exploit. Qui ne voudrait pas vivre ces 21 secondes-là ? On apprécie moyennement, du côté de chez Bugatti…

Et pour le reste du monde, alors ? Eh bien il y a l’embarras du choix, tant les modèles économiques et bien équipés sont légion, grâce à une concurrence sans merci. Notons aussi que cette même concurrence permet de retrouver la technologie hybride et électrique sur un nombre croissant de modèles et à des prix de plus en plus concurrentiels. Le salon est d’ailleurs toujours davantage tourné vers l’écologie. Le Pavillon Vert, installé à la Villa Sarasin pour la première fois, a mis à disposition du public les nombreuses alternatives au 100% essence, permettant aux visiteurs de réaliser plus de 10’000 essais. A ce titre, notons que le prix de la voiture de l’année décerné dorénavant à Genève vient couronner l’Opel Ampera/Chevrolet Volt, une voiture électrique qui ne craint pas la panne de courant, grâce à son astucieux prolongateur d’autonomie. Quand on vous dit que le changement est en route ! A noter aussi que Renault tient ses promesses avec sa gamme 100% électrique, dont un véhicule urbain prometteur à mi-chemin entre le scooter et la Smart.

Retrouvez notre tour du monde automobile à Palexpo, en commençant par les Anglaises, revenant sur le continent avec les Allemandes, puis les Françaises. Cherchons ensuite le soleil du Sud avec les Italiennes avant de partir vers l’Asie et le reste du monde.

En conclusion, 2012 nous à offert du rêve à profusion, une ambiance unique et une organisation sans faille. Innovante et responsable, l’Automobile s’est taillée une place à part dans l’imaginaire collectif. Rendez-vous donc du 7 au 17 mars 2013 pour assister, qui sait, au Salon de la reprise ?

 

 

 

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