GP de Malaysie – L’analyse de GPF1.ch

Fernando Alonso a su éviter les pièges d’une météo capricieuse pour imposer sa Ferrari au terme d’un GP de Malaisie déjouant tous les pronostiques.

 

Les Qualifs

Nouvelle première ligne entièrement McLaren au GP de Malaisie. Une semaine après avoir dominé les qualifications du GP d’Australie,  Lewis Hamiton remet ça en décrochant la pole position devant son équipier Jenson Button.

Michael Schumacher (Mercedes) réalise le troisième chrono, devant Mark Webber, une nouvelle fois le plus rapide des pilotes Red Bull.

Le champion du monde en titre Sebastian Vettel (Red Bull) a dû se contenter de la 6e position, juste derrière Kimi Raikkonen, qui devra reculer de 5 places sur la grille, après avoir changé la boîte de vitesses de sa Lotus.

Seulement 4 dixièmes de seconde séparent les six premiers pilotes sur la grille de départ. Romain Grosjean se classe donc juste derrière le champion du monde en titre, mais devant Nico Rosberg (Mercedes).

Ferrari n’est toujours pas à la fête, Fernando Alonso fini 9e, et Felipe Massa 12e.

Contrairement au GP d’Australie, tous les pilotes ont réalisé un temps dans la fourchette des 107% et seront au départ de la course.

 

La course

Fernando Alonso a su éviter les pièges d’une météo capricieuse pour imposer sa Ferrari au terme d’un GP de Malaisie déjouant tous les pronostiques. Un scénario improbable qui voit l’Espagnol l’emporter devant la Sauber de Sergio Perez et la McLaren de Lewis Hamilton. Une course interrompue durant près d’une heure en raison d’un déluge qui s’est abattu sur le circuit de Sepang.
À la reprise, Alonso a profité des malheurs qui ont touché les pilotes McLaren pour prendre la tête et s’échapper. Jenson Button est entré en collision avec une HRT, tandis que Lewis Hamilton a été ralenti par deux arrêts au stand.

En fin de course, le mexicain Sergio Perez a fait le spectacle en remontant comme un boulet de canon sur Alonso. Une sortie large dans un virage, à cinq tours de l’arrivée, l’a privé d’un duel avec le pilote Ferrari. Il fini donc 2e et s’offre le premier podium de sa carrière et du même coup offre à Sauber le meilleur résultat de son histoire.
Lewis Hamilton sauve l’honneur de McLaren en montant sur la 3e marche du podium, et Webber l’honneur de RedBull en finissant 4e. Sur la 2e RedBull, Sebastian Vettel finit 11e après avoir été victime d’une crevaison.
Nouvelle occasion manquée pour Romain Grosjean, pourtant bien parti, mais qui commet une première faute dès les premiers tours en harponnant Michael Schumacher.
Contre toute attente, avec cette victoire Fernando Alonso prend la tête du classement général du championnat du monde 2012.

 

Sergio Perez – Révélation du GP de Malaysie

Si la course avait compté quelques tours de plus, nous aurions pu entendre l’hymne national Suisse sur le podium du GP de Malaisie. Mais qu’importe, grâce à Sergio Perez, l’écurie Sauber a décroché le meilleur résultat de son histoire.

Sergio Perez : “C’est est un grand jour pour moi. Monter sur le podium est un sentiment vraiment agréable mais je pense que la victoire était également à notre portée. Par deux fois durant la course je suis revenu sur Fernando (Alonso). Sur le dernier relais mes pneus durs se sont dégradés. Les conditions étaient très délicates, je suis sorti large et ai touché la bordure. Je tiens à remercier mon équipe car ils m’ont toujours appelé au bon moment pour les changements de pneus. Je savais que nous avions le potentiel pour bien faire aujourd’hui, notre voiture n’est pas loin du niveau des meilleurs. De plus, dans de telles conditions, un pilote peut aussi faire la différence.”

La performance du jeune Mexicain  a été unanimement saluée dans le paddock. Peter Sauber, n’a pas été le moins avare de compliments : “Quel superbe résultat ! Sergio a mené une course exceptionnelle qui a dépassé nos attentes. Ce qui m’a le plus surpris est le fait qu’il était compétitif dans toutes les conditions, avec tous les types de pneus. Que soit avec les gommes pluie, intermédiaire ou sec, il a toujours été l’un des pilotes les plus rapides en piste, si ce n’est le plus rapide. Cela montre évidement l’énorme potentiel de la voiture. Je tiens à adresser un grand compliment à Giampaolo Dall’Ara et toute son équipe pour avoir fait un superbe travail de stratégie. Merci également à tout le monde à l’usine d’Hinwil”

 

  • Mais qui est Sergio Perez ?

    Sergio Pérez Mendoza est né le 26 janvier 1990 à Guadalajara, au Mexique.
    Soutenu par Carlos Slim et sa compagnie Telmex – géant mexicain des télécommunications – il passe par la Formule 3 Britannique puis le GP2, avant d’être engagé en F1,  à 21 ans, par l’écurie suisse Sauber. Son premier objectif, brillamment atteint la saison dernière, était de faire taire ses détracteurs qui voyaient en lui uniquement un pilote payant.
    Avec seulement 19 Grands Prix au compteur, il est déjà une véritable star dans son pays où on le surnomme “Checo”.
    Membre de la “Ferrari Driver Academy”, il a réalisé cet hiver un premier test au volant d’une voiture rouge. Il est probable que la course d’aujourd’hui va faire avancer son dossier, d’autant plus que Felipe Massa a réalisé une nouvelle contre performance ce week-end.

 

Source : GPF1.ch