Lancement – Aston Martin DBS Superleggera
Début mai, Aston Martin nous a convié à Londres afin de découvrir en avant-première son nouveau modèle qui fait dorénavant office de porte-drapeau pour la marque, la DBS Superleggera.
Le rendez-vous a eu lieu dans un showroom de la marque situé au centre de Londres. Confidentialité et avant-première obligent, nous avons bien entendu été privés de nos appareils photos et téléphones portables. De plus, interdiction de dévoiler quoi que ce soit comme information et détails avant ce jour. Voilà enfin le moment de partager cette rencontre avec vous.
Après l’arrivée de la DB11 et de la nouvelle Vantage, dont nous vous proposerons un essai très prochainement, cette DBS Superleggera fait office de troisième véritable nouveau modèle, en attendant la présentation du futur SUV. A ce sujet, il pourrait bien s’appeler DBX car c’est le nom qui avait été donné au concept car présenté au Salon de Genève en 2015, mais ce n’est pas encore sûr à 100%. Ce dernier arborait un look mélangeant ceux d’un coupé et d’un crossover, mais surtout il annonçait les codes stylistiques de celle qui est devenue la DB11. Aujourd’hui la communication sur ce futur modèle est un peu plus claire car sa production est confirmée. Il s’agira d’un véritable SUV à l’instar d’un Porsche Cayenne. Le concurrent allemand semble la cible pour Aston Martin et ce n’est d’ailleurs pas seulement sur ce segment, nouveau pour la marque de Gaydon, que celle de Stuttgart est mentionnée.
Revenons à celle qui nous intéresse aujourd’hui, la DBS Superleggera, remplaçante de la Vanquish. Cette nouvelle venue se veut radicalement plus bestiale et surtout elle affiche une différence plus marquée avec celle qui lui sert de base, je parle bien évidemment de la DB11.
En termes de style déjà, cette DBS Superleggera arbore une identité bien affirmée. L’imposante calandre me fait penser aux différentes itérations badgées Zagato. Les larges prises d’air de chaque côté du bouclier avant et le capot nervuré agrémenté de deux entrées d’air grillagées affichent une prestance de face qui en mets plein les yeux. Les aérations au-dessus des passages de roues ont été redessinées pour l’occasion, bien plus agressives également avec des faux airs de Corvette Z06. Autres signes distinctifs : les ailes, que ça soit à l’avant et à l’arrière, ont subi une cure d’anabolisants. Ainsi musclée et avec sa taille sculptée, cette DBS Superleggera me fait penser à la prestigieuse et très exclusive One-77.
Pour obtenir un poids à vide de 1’693 kg, soit 72 kilos de moins qu’une DB11, la belle anglaise abuse sans gêne de la fibre de carbone. D’ailleurs, en option, il est possible d’habiller différents éléments, tels que le toit et les arches entourant les vitres, de ce matériau en vogue sur le segment des sportives. Mais je vous laisse voir ces détails avec votre concessionnaire au moment de la configuration de « votre » DBS Superleggera. A l’arrière, pour améliorer encore un peu l’aérodynamisme de cette super GT, le système d’extraction d’air se voir greffer un petit aileron. On retrouve également quelques attributs spécifiques à cette DBS, mais surtout une quadruple sortie d’échappement et un diffuseur plus proéminent.
Je trouve l’exercice plutôt réussi, surtout à l’avant, mais la familiarité avec la DB11 est quand même bien présente. On aurait pu espérer un peu plus d’extravagance pour un nouveau modèle à part entière qui se veut le fleuron de la gamme.
Sous le capot, on retrouve le moteur de la « grosse » DB11, à savoir un V12 5.2 biturbo. Sans réel changement de composants et grâce à un travail important sur les réglages, ce moulin propose dorénavant 725 ch à 6’500 t/min pour un couple maximum de 900 Nm disponible entre 1’800 et 5’000 t/min. A en croire l’ingénieur en chef responsable du développement de l’auto, on atteint là les capacités maximums de cette motorisation. Pour faire plus, il faudrait recourir à des nouveaux éléments, comme par exemple des plus gros turbos. Pour encaisser une telle puissance, la boite est, quant à elle, totalement nouvelle, mais comme pour la DB11, il s’agit d’une transmission automatique ZF à 8 rapports. Grâce à cette mécanique, la DBS Superleggera abat le 0-100 km/h en 3.4 secondes et le 0-160 km/h en 6.4 secondes. Le couple camionesque offre également des relances très intéressantes, puisqu’en 4ème, il ne faut que 4.2 secondes pour passer de 80 à 160 km/h. De nos jours, difficile de ne pas parler de consommation et d’émissions de CO2, même si, vous en conviendrez, je ne pense pas que cela soit relevant sur une telle voiture. Pour l’heure pas de valeurs NEDC ou WLTP en ce qui concerne la consommation mixte mais on sait que les émissions de CO2 seront inférieures à 270 g/km.
Aston Martin travaille également pour réduire le temps entre la présentation d’une voiture et son arrivée en concession. Ce délai avait déjà bien diminué entre la version V12 et la V8 de la DB11, mais pour le coup c’est encore plus court ici. En effet, cette DBS Superleggera arrive en concession dès le troisième trimestre de cette année, soit dans quelques jours. Il ne vous reste que peu de temps pour aller négocier avec votre banquier, car le ticket d’entrée à 274’995 Euros (tarif pour l’Allemagne), hors options, reste plutôt conséquent. Mais on parle quand même du haut de gamme, exception faites des modèles en série limitée, d’une des plus prestigieuses marques automobiles au monde, elle peut donc se le permettre.
Et la concurrence me direz-vous… et bien, je dois dire qu’à l’exception de la Ferrari 812 Superfast et d’une future hypothétique version Speed ou Supersport de la nouvelle Bentley Continental GT, je n’en vois pas trop. Il y a bien quelques allemandes survitaminées qui pourraient venir la confronter mais, à mes yeux, aucune n’a le charme et l’aura de cette Aston Martin DBS Superleggera. A noter encore que la belle anglaise se veut une véritable GT avec des performances hors normes. En terme de sportivité pure et dure, elle se place donc en deçà de la nouvelle Vantage qui, elle, vient jouer sur le segment des sportives avec l’indétrônable 911 en ligne de viseur.
Déjà sous le charme du modèle qu’elle remplace, la Vanquish, surtout en déclinaison S, on ne peut qu’être impatient de prendre les commandes de cette nouvelle DBS Superleggera. Je pense qu’il ne sera pas difficile de trouver un candidat à la rédaction de Wheels And You pour en prendre le volant. D’ailleurs, il parait qu’un certain agent secret bien connu de tous, mais surtout des services de sa Majesté la Reine d’Angleterre, pourrait aussi y succomber. Mais là il ne s’agit que d’extrapolation de ma part et, le 25ème opus des aventures de 007 étant prévues pour l’automne 2019, il faudra encore patienter pour le savoir.
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Nos remerciements à Aston Martin Lagonda of Europe GmbH pour l’invitation à cette présentation exclusive de la nouvelle Aston Martin DBS Superleggera.