02 October 2023

Il y a des expériences qui ne se refusent pas. Alors, lorsque Jaguar Land Rover (Suisse) SA nous propose d’essayer le Defender dans un lieu adapté à son style, la rédaction répond tout de suite présent car rouler en Defender, c’est tout un art de vivre.


Texte : Xavier Bais / Photos : Hayatte, DR


Quoi de plus magique que tester la gamme Defender au milieu de nos montagnes ? Quand en plus cela a lieu au-dessus de Crans-Montana avec comme point de chute l’original et fabuleux Hôtel Chetzeron niché à 2’112 mètres d’altitude, on flirt avec des sommets. Le jour J, orage et pluie sont au rendez-vous. Même si les photographes rêvaient de cieux plus clairs, tester ces Defender dans de la boue, c’est bien aussi.

C’est à midi que nous sommes accueilli par l’équipe Land Rover. Une bonne quinzaine de Defender sont là, de toutes les versions et couleurs ; Grasmere Green que l’on trouve exclusivement sur les éditions limitées 75ème anniversaire, Fuji White, Pangea Green, Eiger Grey, Hakuba Silver, Indus Silver, Tasman Blue, Gondwana Stone, ou les exclusives Silicon Silver et Carpathian Grey, à chacun ses goûts. Je craque pour le Pangea Green, une teinte métallisée, avec le toit blanc mais la version “90”, châssis court, de la série 75th ne me déplairait pas non plus.

Nous optons pour un châssis long SE fort de 250 ch. La pluie redouble et on nous annonce des montées pentues. Certains visages se figent. De notre côté, les affaires sont chargées dans l’énorme coffre arrière et nous découvrons l’espace à bord. Soyons clairs, nous sommes bien au 21ème siècle, comme cela avait déjà été relevé par mes collègues lors de nos différents essais (Defender 110 P400, Defender 90 D200 et Defender 110 P400e).

Terminé le double débrayage et le confort très relatif des anciens Defender. Aujourd’hui, c’est luxe et confort, avec une boîte automatique à 8 rapports, boîte de transfert et différentiels central et arrière à verrouillage piloté, le tout géré électroniquement afin d’optimiser la traction quelle que soit la nature du terrain et la posture.

Le système de gestion “Terrain Response” dispose de pas moins de huit modes optimisés pour chaque type de surface : neige, glace, boue, sable, rocher, etc. et même un mode paramétrable. A cela s’ajoute un assistant de descente avec réglage de la vitesse au volant.

Des suspensions pneumatiques permettent d’ajuster la garde au sol et gomment trous et bosses. C’est surprenant de se retrouver dans un chemin peu carrossable et de rouler comme si j’étais spectateur. J’ai l’impression d’être dans mon salon équipé de mon casque de réalité virtuelle. Mais, la pluie redoublant, elle me rappelle à la réalité. Le Defender est un excellent “crapahuteur” et passe partout mais il faut tout de même respecter les trajectoires et garder en mémoire qu’il y a 2.5 tonnes à freiner.

Si besoin, lors de gros franchissements, un affichage “ClearSight Ground View” permet une vision « transparente » du véhicule. L’écran montre les roues avant et le sol, permettant de mieux appréhender le terrain. C’est assez bluffant.

Nous montons et quittons le niveau de la forêt. Le Defender se joue du terrain et progresse sur le couple. Nous aurions aimé un passage de gué mais l’itinéraire n’en propose pas. Ce sera peut-être pour une autre aventure, plus extrême avec repas au feu de bois et couchage sur le toit.

Aujourd’hui, c’est de l’aventure « soft » et ce soir, nous dormirons au chaud. Arrivés à 2’112 mètres, perché à flanc de montagne, on découvre un ensemble immobilier en pierres grises. C’est l’Hôtel Chetzeron, une ancienne gare de télécabine transformée en restaurant en 2009, puis en hôtel en 2014.

Le Chetzeron est situé sur les pistes du domaine skiable et l’alpage du même nom. Son architecture singulière, alliant simplicité et modernité, se fond dans l’environnement. A l’intérieur, le béton du bâtiment initial se marie à la pierre et le bois, rappelant les cabanes de montagne. De grandes baies vitrées laissent entrer la lumière et offrent un spectacle somptueux sur les plus hauts sommets.

De plus, le Chetzeron se dit respectueux de l’environnement, ce qui en fait un établissement d’exception. Le propriétaire vous reçoit dans une ambiance où chaque détail compte. Un espace spa, avec des masseuses aux mains de fée, vous permet d’oublier tous vos soucis ou les affres de votre randonnée VTT ou pédestre. J’apprécie les senteurs boisées tirant vers le pin lorsque je rentre dans l’hôtel, senteurs retrouvées dans le savon et les produits de beauté à disposition dans la chambre. Tout concourt à ce que votre séjour reste gravé dans notre mémoire.

Le repas du soir nous permet de découvrir des mets originaux cuisinés avec des produits régionaux. J’y apprends que, dans l’ancien temps, en Valais et plus précisément à Goms, on mangeait du Choléra. C’était le plat du pauvre de l’époque : on garnit une pâte à tarte sucrée ou salée de légumes, patates, poireaux, oignons et fromage du coin. Cela tient bien au ventre, croyez-moi !

Si vous aimez la nature, les grands espaces et le calme, le Chetzeron vaut le détour. Et quoi de mieux pour y aller qu’un Defender. Ce Defender est au hors-piste ce que la Porsche 911 est au circuit : une légende. Il n’a plus rien à prouver et l’Histoire continue à s’écrire.

Elle n’est pas près de s’arrêter puisqu’après le PHEV et le MHEV, on attend l’arrivée de modèles tout électriques pour la fin d’année (les pré-commandes sont d’ailleurs déjà possibles). Un silence de fonctionnement qui devrait permettre de faire encore plus corps avec la nature, son terrain de prédilection.

Nos remerciements à Jaguar Land Rover (Suisse) SA pour l’invitation au Defender Experience Suisse à Crans-Montana.

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