Loisirs – Simulpro : Ca stimule !

13 November 2014

Le 7 novembre dernier a été inauguré à Genève le premier centre de pilotage virtuel de Suisse. Simulpro, c’est son nom, a reçu Wheels And You pour un tour du propriétaire. A vos volants !

Texte et photos : Xavier Bais

Après ce bel été indien, l’hiver approche et l’asphalte trop froid nous éloigne des circuits. La solution : se mettre devant son ordinateur et refaire, petit volant en main, les circuits que nous offre le dernier jeu de simulation à la mode. C’est bien, mais maintenant il y a encore mieux, en plus convivial, et tout proche de chez nous : Simulpro !

Comme son nom le laisse bien supposer, il s’agit d’un centre dédié aux simulateurs de pilotage. Mais là, c’est du « pro ». C’est à l’initiative du pilote valaisan Patrick Défago, épaulé par José De La Cruz et entouré de sympathiques passionnés, que le premier centre de pilotage sur simulateur en Suisse, Simulpro, a ouvert ses portes à Plan-les-Ouates (Genève).

Oubliez l’installation du volant sur le coin du bureau qui risquait à tout moment de ripper et des pédales qui glissent sans cesse. Ici, non seulement tout est bien fixé mais en plus nous sommes assis dans un baquet monté sur vérins électromagnétiques, recréant avec réalisme les sensations que l’on peut ressentir au volant d’une monoplace, d’une voiture de rallye, d’endurance ou d’une GT. Huit postes de pilotage sont ainsi disponibles aux adultes et plusieurs postes plus faciles sont réservés aux plus jeunes.

Une salle de briefing est là pour nous accueillir dans de bonnes conditions et nous mettre dans l’ambiance.
Pour l’occasion j’avais apporté mes bottines de conduite. Eh oui, je voulais bien vivre ma première expérience en simulation. J’étais à fond dans mon trip.

Après les explications et recommandations, j’attache le harnais 4 points. Bien calé dans un baquet j’opte pour « la boîte séquentielle palettes » au volant (on peut aussi opter pour la boite mécanique en H ou la séquentielle avec levier pour les rallyes). Avec les palettes, c’est du classique ; on monte les vitesses à droite et on descend à gauche. Spa Francorchamps sera mon terrain de jeu et j’aurai pour première « partenaire » une McLaren MP4-12C GT3 réglée aux petits oignons. Les pros pourront, s’ils le désirent, optimiser les réglages. A peine installé je n’en menais pas large. Allais-je vraiment sentir la route ?

Premier conseil de Yann: ne pas partir trop vite et bien prendre en compte le fait qu’il faille exercer une très forte pression pour freiner (comme sur une vraie GT3). Il y a un ABS, mais avant de le déclencher il me faudra déjà bien tout assimiler pour aller vite. Première enclenchée. Sortie des stands à moins de 60 km/h (ce qui est difficile avec ce type d’auto). On sent tout de suite que nous ne sommes pas à bord d’une GT mais d’une voiture de course. La direction semble lourde surtout lorsque l’on roule doucement. On fait donc chauffer la machine.

Je me sens maintenant prêt à en découdre. En troisième, sans pousser, on est déjà à 150 km/h. Les données carburant, vitesse et rapport engagé s’affichent en face des yeux ainsi que les fameuses LED qui passent du vert au rouge puis au bleu nous intimant l’ordre de passer le rapport supérieur. Deux autres LED bleues sur le côté nous rappellent ce changement si toutefois l’oreille ne vous suffit pas. Car il y a aussi le son du moteur qui vous enveloppe, vous envoûte et vous donne envie de pousser fort.

Deuxième conseil : porter votre regard le plus loin possible à la recherche du point de corde du virage qui vous saute à la figure, comme sur la route ou sur piste. Et là, gros freinage en rétrogradant d’une pichenette et on enroule avec le volant sans trop chercher à le brusquer. Ca passe tout seul ! Les tours s’enchainent, je peux hausser le rythme et affiner mes trajectoires tout en repoussant mes freinages tant les freins sont puissants. Un régal. Passer « Eau Rouge » et « le Raidillon » sans soulager et sans trop se soucier d’un risque de perte d’adhérence ou de se retrouver face à un « concurrent » en perdition, permet de rester au sec dans sa culotte. Quel plaisir ! Passé « Stavelot », foncer vers « Blanchimont » et de se prendre pour un vrai pilote. A force d’oser, la faute est arrivée et le mur m’a stoppé. Un petit reset sur le bouton rouge à l’extrême droite et me revoilà à la case départ dans les stands prêt a en découdre de nouveau, sans rien avoir à réparer. Elle est pas belle la vie ?

Rassurez-vous, le baquet bouge bien mais vous n’êtes pas secoué comme un prunier. Il nous fait ressentir les freinages appuyés, les virages et autres manœuvres mais jamais dans l’exagération. Le plus impressionnant sera dans la version « Rallye ».

Au final, je me dis que j’aurais aussi dû apporter ma « combi » et mon casque tant l’ambiance s’y prête.

A qui s’adresse Simulpro ?

Aussi bien aux vrais pilotes qui souhaitent affiner leurs trajectoires qu’au pilote qui sommeille en chacun de nous et pourra se mettre dans la peau de grands champions et se prendre au jeu très rapidement. Il faut savoir que l’on peut venir à plusieurs et faire une course, voire un championnat. A terme on pourrait imaginer amener les apprentis conducteurs pour les initier aux joies de la vitesse sur piste et leur montrer que le virtuel ne doit pas devenir réalité car une faute à haute vitesse ne pardonne jamais. Les enfants ont aussi accès à certains simulateurs et, chose assez rare pour être signalée, les handicapés (80% des handicaps) auront très prochainement la possibilité de profiter également de ces simulateurs.

Pour attendre son tour, se décontracter ou parler entre amis, un bar-lounge réalisé avec soin sur le thème « voitures de compétition » nous est réservé.

Simulpro est vraiment l’endroit où tout passionné d’automobile se doit d’aller pour assouvir sa soif de tourner un volant avec des sensations. Un lieu convivial qui nous fera oublier les frimas de l’hiver et apprécier que les nuits en cette période sont plus longues.

Je ne vous parlerai même pas de la F1 ni du rallye, je vous laisserai découvrir ces «joujoux» classés PP pour « Pur Plaisir ». Le réalisme des circuits est bluffant et le simulateur vous fera vibrer, à n’en pas douter. Seul souci possible, l’addiction !

A CHF 199.- de l’heure, CHF 149.- les 40 minutes ou CHF 79.- les 20 minutes il n’y a pas mieux sur le marché. Une formule de découverte à CHF 39.-, au lieu de CHF 49.-, les 10 minutes est proposée jusqu’à fin novembre. Foncez ! C’est ouvert depuis le 7 novembre 2014, du lundi au dimanche de 10h00 à 23h00.

Allez, je vous laisse car Patrick me propose gentiment d’y retourner ; une drogue je vous dis.