Premier Contact – DS N°8 AWD : Un SUV électrique à la sauce française

Wheels And You s’en rendu à la Vallée de Joux, dans le cadre magnifique de l’Hôtel des Horlogers, pour découvrir la dernière production de la marque DS Automobiles, la DS N°8.

  • Moteurs électriques synchrones
  • 350 ch
  • 509 Nm
  • Boîte de vitesse à rapport unique
  • Vitesse maxi : 190 km/h
  • 0 à 100 km/h en 5.4 sec.
  • Poids : 2’2893 kg
  • Long./larg./haut. (mm): 4’820 x 1’900 x 1’580
  • Conso. mixte : 14.2 l/100 km
  • Emissions CO2 : 0 g/km (A)
  • dès CHF 64’500.-


Texte : Jacques-Antoine Dayer / Photos : Jacques-Antoine Dayer, DR


En 2009, DS est créée comme une sous-marque du groupe Citroën. Dès 2024, elle devient une marque à part entière du groupe PSA, désormais Stellantis. Rappel au passé de Citroën et de son modèle emblématique présenté en 1955, en avance sur son temps avec de nombreuses innovations dont la suspension hydropneumatique, la direction et les freins assistés, sans oublier un design devenu intemporel. Avec Maserati et Alfa Romeo, DS Automobiles appartient au groupe des marques Premium de Stellantis.

Aujourd’hui, la gamme DS est articulée autour des modèles DS 3, DS 4 et DS 7 qui portent l’ancienne dénomination et des plus récentes N°4 et N°8 inaugurant la dénomination actuelle. La N°8 qui nous occupe aujourd’hui est un SUV coupé électrique. Ce modèle n’est pas la première DS à propulsion électrique mais c’est la première à avoir été conçue dès la feuille blanche pour ce mode de propulsion. Ce SUV est basé sur le concept DS AERO SPORT LOUNGE présenté en 2020 et qui a obtenu le prix du plus beau concept car en 2021.

DS nous dit que le concurrent référence est Audi et que le but est de tenter d’attirer la clientèle de la marque germanique vers cette voiture sensée être l’expression la plus pure de « l’Art du voyage à la française ». Quelques dizaines de kilomètres au volant de la N°8 vont nous permettre d’estimer si l’objectif a une chance d’être atteint.

Esthétisme

La N°8 est un SUV coupé avec une aérodynamique soignée. Beaucoup de choix esthétiques ont été guidés par l’efficacité dans ce domaine, avec pour résultat un Cx de 0.24. Je trouve l’avant bien dessiné, avec des surfaces planes et des phares bien intégrés. De chaque côté, une barre LED verticale est l’une des signatures de la marque.

A l’arrière, cette barre lumineuse verticale est également présente et rejoint les feux de forme triangulaire bien étirés. La marque DS Automobiles est maintenant écrite en toutes lettres et habille un peu une surface arrière que je trouve assez quelconque.

Le toit, de couleur noire sur notre modèle, intègre une surface en verre de manière à gagner de l’espace à la tête des passagers arrière. Notons que ce toit ne s’ouvre pas. Avec 1.58 m, la hauteur totale est relativement basse alors que les voitures concurrentes affichent 5-6 cm de plus, excepté la Polestar 4 qui est un peu plus basse. La longueur est de 4.82 m pour une largeur de 1.90 m, ce qui est dans la norme des SUV du segment. Le coffre offre un volume de 620 litres (581 litres sur la version 4×4). Relevons qu’il n’y pas d’espace de chargement sous le capot avant.

Je trouve l’intérieur de bonne facture. On remarque tout de suite le soin porté aux détails. Les matériaux sont de qualité ; Selon la finition, on y trouve de l’aluminium bouchonné, du cuir gaufré ou de l’alcantara avec des découpes réalisées au laser pour donner un aspect haut de gamme assez réussi. Plusieurs finitions sont disponibles dénommées Pallas, Etoile et Collection Jules Verne, avec chacune son identité propre.

Le tableau de bord est dominé par un écran rectangulaire horizontal flottant sur une planche de bord assez basse. Les deux côtés intègrent des haut-parleurs dissimulés derrière une pièce en aluminium. Les diffuseurs de la climatisation sont très discrets et bien intégrés. Le volant comprend deux gros pavés de commande intégrés dans ses branches en forme de X. Le système Hifi, développé par la société française Focal, comprend 14 haut-parleurs pour une diffusion du son en 3D.

Le software maison DS IRIS SYSTEM commande le tout. Il offre toutes les fonctionnalités attendues aujourd’hui, avec notamment les supports de Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Il intègre la commande vocale et donne même accès à ChatGPT. Une application smartphone permet de vérifier l’état de la voiture ou de planifier son trajet avant de partir. Le tout est fluide sans être extrêmement rapide mais fonctionne correctement.

Sous le capot

La DS N°8 propose deux capacités de batterie et deux modes de propulsion. En combinant ces éléments, on obtient trois modèles : traction avant avec petite ou grande batterie et traction quatre roues avec grande batterie.

N°8 FWD short range N°8 FWD long range N°8 AWD long range
Puissance 230 ch 245 ch 350 ch
Couple 343 Nm 343 Nm 509 Nm
Capacité batterie 73.7 kWh 97.2 kWh 97.2 kWh
Autonomie WLTP 549 km 749 km 664 km
0-100 km/h 7.7 s 7.8 s 5.4 s
Vitesse max. 190 km/h 190 km/h 190 km/h

DS insiste sur l’autonomie de son modèle de milieu de gamme, traction avant et grande batterie : 750 kilomètres. Les représentants de la marque m’assurent qu’ils l’ont testée en conditions réelles et réussi à atteindre cette distance.

La batterie fonctionne sous une tension de 400V. La marque explique que le choix du système a été imposés par l’utilisation de composants disponibles dans le groupe afin d’optimiser les coûts. La batterie est fabriquée en France, sur le site de Billy-Berclau Douvrin, dans le Pas-de-Calais, alors que la voiture elle-même est assemblée au sud de l’Italie, dans l’usine Melfi de Stellantis.

La puissance de recharge en courant continu (superchargeur) atteint 200 kW, ce qui permet de recharger la batterie Long Range de 20% à 80% en 27 minutes. Sur borne domestique en courant alternatif triphasé, la puissance est de 11 kW et le temps de recharge atteint alors environ 9h30 pour une charge complète de 0 à 100%.

Au volant

Je prends le volant de deux versions de la N°8 dans le Jura français. Tout d’abord la version AWD Jules Verne bicolore de couleur Crystal Pearl. Les routes sinueuses m’incitent à passer en mode Sport pour contrôler un roulis un peu trop prononcé à mon goût dans le mode Normal. Les accélérations sont franches sans être décoiffantes mais on progresse à bonne allure. Le freinage par régénération au lever du pied permet une conduite fluide. Si on la pousse un peu vers les limites, un sous-virage vient calmer nos ardeurs.

Je trouve l’intérieur chaleureux et confortable. L’ergonomie des réglages est facile à appréhender sur l’écran central très large. Les buses d’aération sont discrètement intégrées dans un tableau de bord qui a de la personnalité.

Pour le retour, je découvre le modèle d’entrée de gamme FWD en finition Etoile. Inévitablement, le manque de couple et de puissance se font ressentir sur ces routes montagneuses. La voiture est plus poussive et les accélérations ne sont plus très franches. Je réserverais cette version à une utilisation en plaine.

Verdict

DS Automobiles coiffe sa gamme actuelle par un SUV coupé de bonne facture. La communication insiste sur l’autonomie qui est supérieure à la concurrence germanique. Le message s’adresse clairement à une clientèle pas encore convertie à la propulsion électrique qui appréciera l’autonomie affichée par cette voiture. Mais l’autonomie ne fait pas tout : l’attrait d’une auto, sa rapidité de charge est aussi importante et ici, DS nous propose une architecture 400V qui est déjà surpassée par les systèmes 800V.

L’intérieur propose une forte personnalité qui ne plaira pas à tous mais on peut saluer le soin apporté aux différents éléments. La N°8 est confortable et bien finie, avec différentes configurations disponibles. Personnellement, je trouve le tout un peu trop chargé alors que j’apprécie les intérieurs plus sobres.

Le prix de l’entrée de gamme débute à CHF 49’900.- pour une Pallas 2 roues motrices en Standard Range pour passer à CHF 58’900.- pour la Long Range, toujours avec le seul essieu avant moteur. La version Long Range quatre roues motrices démarre à CHF 64’500.- pour atteindre CHF 76’900.- dans la configuration Jules Verne. Le choix d’options est assez large, avec entre autres des packs Confort et Technique.

Par rapport à la gamme Audi qui constitue l’étalon déclaré de DS Automobiles, ces prix correspondent aux tarifs d’un Q4 55 e-tron Quattro disponible dès CHF 64’300.- ou la version Sportback dès CHF 66’250.- alors que l’autonomie maximale affichée de cette dernière est de 538 km, soit 120 km de moins que la N°8 4WD. Un Q6 e-tron 2WD d’entrée de gamme, affiché dès CHF 79’900.-, est plus proche en termes d’habitabilité et d’autonomie. DS propose donc une alternative intéressante et bien positionnée.

Chez Polestar, le modèle 4 cité plus haut est également une alternative à considérer. Les dimensions sont similaires mais Polestar offre plus de puissance et un comportement plus dynamique pour des tarifs très proche de la DS N°8. Une Long Range Dual Motor démarre à CHF 72’300.-, avec une puissance de 400 kW (544 ch) et une autonomie de 590 km.

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Nos remerciements à DS Automobiles Suisse pour l’invitation aux essais presse de cette nouvelle DS N°8 AWD.

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