Essai – Citroën C4 Hybrid 145 : C comme confort

Filiale du groupe Stellantis, Citroën demeure le constructeur français qui propose une gamme de véhicules où le savoir-faire est orienté confort. Avec ses 21 ans d’existence, la C4 en fait partie. Elle a réussi à se faire une belle place et son succès dans le segment en fait un bestseller pourtant relativement discret. Les chiffres de vente en Europe montrent qu’elle est juste derrière la VW Golf, devançant ses cousines DS 4, Opel Astra ou Peugeot 308.

  • 3 cylindres, turbo, essence, 1’199 cm3
  • 145 ch à 5’500 t/min
  • 230 Nm à 1’750 t/min
  • Boîte de vitesses ë-DCS, 6 rap.
  • Vitesse maxi : 200 km/h
  • 0 à 100 km/h en 8.1 sec.
  • Poids : 1’410 kg
  • Long./larg./haut. (mm): 4’350 x 1’800 x 1’530
  • Conso. mesurée : 5.9 l/100 km
  • Emissions de CO2: 143 g/km (D)
  • dès CHF 25’990.-, mod. essayé CHF 36’150.-


Texte et photos : Xavier Bais


Après quatre générations, la dernière C4 apparue en 2020 passe par la case restylage et ce n’est pas qu’un simple lifting. Elle apparait plus stylée, plus moderne, proposant même deux carrosseries C4 et C4X.

Thermique, hybride et électrique, la C4 semble prête à affronter la concurrence, vive dans ce segment. C’est le modèle Hybrid 145 que nous essayons aujourd’hui. En attendant de rouler la version tout électrique, voyons comment la C4 s’en sort avec une micro-hybridation et le 1.2 l enfin revu et fiabilisé.

A l’extérieur

Le nouveau look de la C4 évolue vers une tendance plus classique, plus consensuelle, avec des lignes tendues plus géométriques qui inspirent le sérieux.

Avec 4.35 m de long et 1.80 m de large, 1.52 m de haut et une garde au sol de 156 mm, ses grandes jantes de 18 pouces, des protections d’ailes et de bas de caisse en plastique noir, la C4 a un look de « baroudeur ». Un style aux allures de SUV profilé qui devrait plaire. Elle évolue bien stylistiquement. La première du nom était assez révolutionnaire et je soupçonne les designers de s’en être inspirés, en particulier pour l’arrière et son hayon à lunette coupée par un petit aileron.

Cette dernière version se veut plus éco responsable dans son traitement aérodynamique. Ce n’est pas une reine de beauté mais agrémentée d’une signature lumineuse personnelle faite de petites barres LED, d’un capot avec des emboutis incurvés que l’on retrouve sur les ailes arrière et les portières avant, c’est une réussite. Le nouveau logo ovale néo rétro paraît délicatement posé au centre de la calandre. Plus bas, deux barres verticales semblent tenir le spoiler.

A l’arrière, les petits feux LED situés aux extrémités du bandeau noir me font penser à une pièce de Lego. Le logo laisse place au nom Citroën en toute lettre. Cet arrière-train au look large est posé au sol et les deux petites sorties d’échappement dynamisent la C4 même à l’arrêt. Plus consensuelle, elle reste originale et différente dans son segment même si cela pourrait déplaire à certains. Citroën entretient toujours une image avant-gardiste.

A l’intérieur

Je retrouve le nouveau logo au centre du volant, posé sur un cache airbag ; en cette période « Takatadiennne », je me dis que si ce dernier explose, j’aurais la marque des chevrons marquée sur mon front… Heureusement ici, point de risque. Je reprends mes esprits et note que l’ambiance, loin d’être colorée, est tout de même accueillante et qu’une fois assis, je savoure le confort des sièges « Citroën Advanced ». Les commandes sont bien placées. Un bon point pour la gestion de la climatisation à « l’ancienne », réglable avec les boutons et non via les méandres d’un écran tactile.

Agréables à l’œil et au toucher, les matériaux sont majoritairement de bonne facture. Petit bémol toutefois pour les plastiques sous le tableau de bord et de la très profonde boîte à gants qui sont très durs et ne manqueront pas de se rayer facilement. Je trouve que l’écran central multimédia de 10 pouces est placé trop haut. Il propose des interfaces d’une autre génération.

Devant le conducteur, l’écran d’instrumentation de 7 pouces offre un graphisme peu moderne. Le proéminent affichage tête haute donne des infos regroupées dans un petit espace. L’ensemble est complet mais je m’attendais à mieux et plus moderne. Ports USB-C et USB ainsi qu’un large chargeur à induction font partie de la dotation.

L’habitabilité est un point fort. Le coffre – facilement accessible avec son plancher amovible et la possibilité de rabattre les sièges – évolue entre 380 et 1’250 litres.

Sous le capot

On retrouve le petit trois cylindres 1.2 Pure-Tech qui a fait couler tant d’encre et de larmes. Mais terminé la courroie à bain d’huile, elle est remplacée par une chaîne de distribution. Fiabilisé, ce 3 cylindres à injection à cycle Miller développe 136 ch pour un coupe de 230 Nm dès 1’750 t/min. Il est associé à un moteur électrique de 28 ch et 55 Nm de couple, logé dans une boite robotisée ë-DCS6 à double embrayage. Une petite batterie de 0.432 kWh utile récupère l’énergie cinétique à la décélération pour alimenter ensuite le moteur électrique. L’ensemble offre une puissance combinée de 145 ch et permet ainsi de réaliser le 0-100 km/h en 8.1 secondes.

L’alliance moteur 3 cylindres 1.2 et petite hybridation fonctionne parfaitement et la consommation ne dépasse pas les 6.1 l/100km. En ville et petits parcours, je suis descendu à 5.6 l/100km, autorisant une autonomie de plus de 800 km. Je ne m’attendais pas à cela.

Au volant

Rien n’entrave le confort. Nids-de-poule, gendarmes couchés et autres raccords de bitume sont absorbés avec douceur par la suspension à ressorts hélicoïdaux maison et les amortisseurs à doubles butées hydrauliques progressives. C’est bluffant pour ce segment.

Le démarrage s’opère principalement en thermique puis selon le mode choisi, l’évolution se poursuit en électrique jusqu’à 60 km/h selon la situation et la force exercée sur l’accélérateur. La C4 Hybrid aime une conduite douce en mode « pied léger ». Une conduite écologique en somme, sous peine d’altérer le confort si on est brusque, en provoquant de légers soubresauts du trois cylindres lorsqu’il démarre. Par ailleurs, la forte décélération due à la récupération d’énergie au lâcher d’accélérateur, non modulable, n’est pas vraiment agréable pour les passagers. Notons qu’une fois la batterie rechargée, ce soutient au freinage n’existe plus et il faut alors penser à ralentir en freinant du pied plus puissamment.

La direction est ferme, précise mais trop démultipliée ; je m’attendais à une assistance plus souple. Sur autoroute, avec son insonorisation parfaite, le confort est total. Sur route, la voiture est dynamique, précise mais elle prend du roulis et penche dans les virages serrés, sans pour autant sortir de sa trajectoire. C’est bien une Citroën. Des soutiens lombaires sur les sièges moelleux seraient un plus.

Les assistances à la conduite sont nombreuses et que ce soit la gestion des phares, le maintien de ligne ou le radar de proximité, elles sont bien calibrées et, pour une fois, n’entravent pas trop la liberté de conduite. J’ai toutefois eu la surprise de subir un freinage d’urgence à faible vitesse lorsqu’un vélo m’a coupé la route alors que j’estimais qu’en levant le pied, cela suffisait à l’éviter. La voiture a bloqué les freins alors que le vélo était déjà passé.

Trois modes de fonctionnement sont possibles. On retrouve le mode “Sport” habituel rendant le moteur plus dynamique et qui justifie sans doute les palettes au volant. Le mode “Normal” propose une utilisation conforme à ce que l’on attend d’un véhicule en utilisation courante et le mode “Eco” permet d’abaisser la consommation en ville sans trop brider les performances. Lors de mon dernier plein, après avoir adopté ce mode sur 400 kilomètres, je suis passé d’une autonomie potentielle de 780 km à 1’100 km !

Verdict

Le restylage de la C4 est plus profond qu’une simple signature LED modernisée. Les designers de Citroën ont tapé dans le mille. La C4 Hybride est l’une des petites familiales les plus confortables de son segment.

Seule la gestion de la micro-hybridation et du petit 1.2 pourrait être encore plus discrète et plus lisse. Mais en conduite « Eco », ce désagrément est peu perceptible. Technologiquement en phase avec ce qui se fait aujourd’hui malgré des graphismes dépassés, sobre et performante, nul doute que la C4 Hybrid est bien partie pour que la C4 reste dans le haut des ventes, surtout avec un tarif débutant à CHF 25’990.-.

Prix et options – Citroën C4 Hybrid 145 ë-DCS6 “MAX”

Prix de base : CHF 33’100.-

Peinture “Vert Manhattan” : CHF 950.-

Toit bi-ton Noir Perla Nera : CHF 400.-

Pack Techno : CHF 1’100.-

Pack Hiver : CHF 600.-

Prix TOTAL : CHF 36’150.-

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Nos remerciements à Citroën Schweiz (AC Automobile Schweiz) pour le prêt de cette Citroën C4 Hybrid 145, ainsi qu’au garage Emil Frey Genève Adrien-Wyss aux Acacias pour leur soutien logistique.

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