03 April 2013
2013-04-03
Depuis quelques temps, les constructeurs coréens frappent fort et si nous vous avons proposé plusieurs essais de la marque Kia, il était important d’évaluer ce que faisait sa cousine par alliance, Hyundai. Pour ce premier essai, nous avons pris le volant de la i30 Wagon, un break aux atouts très prometteurs.
Texte : Sébastien Morand / Photos : Jérôme Marchon
A l’image de ce tube musical qui envahit la planète, Gangnam Style, les marques coréennes déferlent sur nos routes à un rythme impressionnant. A titre d’exemple, en cinq ans, la précédente i30 est passée de la dernière place dans le segment C à la sixième au classement, avec 4.8% de parts de marché. Avec cette nouvelle génération, Hyundai vise des ventes de plus de 120’000 voitures par année et y met sans conteste les moyens.
Vous cherchez un break compact avec suffisamment de place pour cinq personnes, proposant en plus un design sympa, une bonne qualité de finition et le tout pour un prix contenu ? La Hyundai i30 Wagon, dont nous prenons le volant aujourd’hui, devrait vous convaincre.
A l’extérieur
Il est révolu le temps des voitures coréennes taillées à la hache et sans âme. Cette nouvelle Hyundai i30 Wagon impose un look moderne, totalement dans l’ère du temps avec des lignes fluides et harmonieuses basées sur les codes stylistiques de la marque appelés « fluidic sculpture ».
La calandre hexagonale, identité visuelle de Hyundai, avec des projecteurs avant profilés tels des bijoux ainsi que des feux diurnes à LED confèrent une image très raffinée, presque luxueuse. Cette vision est encore accentuée sur notre voiture d’essai dotée de la finition Premium avec deux barreaux chromés qui soulignent le logo Hyundai placé au centre du bouclier avant. De profil, avec sa ligne de toit fuyante et ses formes acérées, la i30 Wagon dégage beaucoup de dynamisme. En fonction de la luminosité, la sensation est confirmée en voyant apparaître le coup de crayon des designers reliant le phare avant aux feux arrière, quelle élégance ! Le hayon du coffre est plus traditionnel avec cependant des optiques qui épousent parfaitement les courbes de la carrosserie et un pare-choc relativement imposant donnant vraiment une impression de qualité.
J’émettrais juste quelques réserves quant aux jantes 17 pouces dont la finition chrome brillant est à mes yeux peu discrète voire de mauvais goût tant cette i30 Wagon avec sa teinte Phantom Black affirme sa prestance et son élégance dans le paysage automobile actuel.
A l’intérieur
Installé à bord, c’est le même sentiment de qualité et de haut de gamme qui priment. En effet, avec la finition Premium de notre modèle d’essai, plus le Sublime Pack en option (CHF 2’700.-), l’équipement est pléthorique et les matériaux utilisés sont d’excellente facture. D’ailleurs, après quelques jours au volant de cette Hyundai i30 Wagon, je relevais plus facilement les options manquantes, enfin le peu qu’il y en avait, tellement tout ce qui est possible de retrouver dans une voiture actuelle à la pointe de la technologie était présent.
Tout d’abord un intérieur cuir de très bonne qualité qui recouvre les sièges dont l’assise est confortable. Puis toute l’armada du moment comme par exemple un système de navigation avec large écran couleur, une connexion Bluetooth pour le téléphone, une caméra de recul, un toit panoramique coulissant en verre, un système Smart Key pour ouvrir/fermer/démarrer la voiture tout en gardant la clé dans sa poche, un ordinateur de bord ultra complet, une climatisation automatique bizone, un régulateur de vitesse, un volant multi-fonction, etc. Franchement, il y a tout dans cette Hyundai, surtout avec ce niveau de finition. Bien sûr, il y a quelques plastiques durs, deux ou trois petits détails de finition approximative et quelques éléments bon marché, mais quand on sait que notre i30 Wagon affiche un prix total tout juste supérieur à CHF 35’000.-, je n’ai rien à redire, sauf peut-être « Bravo Hyundai » !
A cela, il faut encore ajouter que l’espace à bord est très généreux, permettant d’accueillir sans peine cinq personnes et leurs bagages. A ce propos, le coffre offre un volume intéressant de 528 litres, sièges arrière en place, allant jusqu’à 1’642 litres une fois la banquette arrière, rabattable 60/40, complètement repliée. De plus, avec un plancher entièrement plat et un seuil d’accès relativement bas, le chargement et le déchargement sont grandement facilités.
Sous le capot
Pour notre essai nous avons hérité de la seule motorisation diesel, un quatre cylindres 1.6 CRDi turbocompressé qui développe 128 CV pour un couple de 260 Nm, le tout couplé à une boîte manuelle six rapports. Certes, pour les aficionados de la conduite sportive, ça sera un peu limite, mais pour Monsieur ou Madame tout le monde qui cherche une voiture ramenée à sa principale fonction, soit se déplacer, il y a bien assez de ressources. Je reprocherais quand même à ce bloc d’être un peu bruyant, surtout à froid, mais il faut reconnaître que c’est souvent le cas sur les petits poêles à mazout. Deux moteurs essence complètent le choix de la mécanique, un 1.4 l. de 100 CV, seulement disponible avec la finition entrée de gamme « Comfort », puis un 1.6 GDi de 135 CV issue de la famille Gamma, identique à celui qui équipait la Kia Cee’d récemment essayée. Un ensemble de motorisations modernes, répondant aux normes Euro 5 et affichant des valeurs de consommation et d’émissions de CO2 particulièrement en phase avec le respect de l’environnement.
Pour revenir à notre motorisation diesel, je l’ai trouvée très souple, répondant parfaitement à la moindre pression de l’accélérateur, sans être toutefois un foudre de guerre, offrant ainsi un très bon agrément de conduite quelle que soit l’utilisation. Il n’y aura qu’au moment d’attaquer une forte montée à pleine charge où j’aurai ressenti un léger manque de puissance. Mais pas de panique, il suffit de descendre un rapport et aborder cet obstacle avec flegme et patience, le Gangnam Style ne peut pas faire effet tout le temps, sauf peut-être dans votre autoradio à ce moment. Il faudrait essayer la boîte automatique pour définir si cela apporte un avantage ou pas. Indéniablement ce sera le cas pour la conduite de tous les jours, mais je crains que lorsqu’il s’agira de solliciter pleinement la mécanique, comme dans la situation décrite ci-dessus, la transmission automatique accentue l’impression de manque de puissance.
Niveau consommation, si le constructeur nous promet une valeur mixte très intéressante de 4.5 l./100km, j’aurai pour ma part mesuré une consommation de 7.5 l./100km tout au long de mon essai. Sur la base de l’ordinateur de bord plus généreux d’environ 1 litre, j’ai relevé une valeur de 6.4 l./100km lors d’un trajet exclusivement autoroutier alors que la fiche technique affiche seulement 4.0 l./100km. Tout cela montre des différences relativement importantes. Mon essai s’étant déroulé en hiver, avec des pneumatiques adéquats et une climatisation en permanence activée, cela explique peut-être ces résultats. Toutefois, j’ai l’impression que le constructeur est un peu optimiste sur les valeurs fournies, mais c’est bien la seule ombre au tableau de cette nouvelle Hyundai i30 Wagon.
Au volant
Si la conduite est un élément primordial d’une voiture à vocation plaisir avant tout, c’est un point qu’il ne faut toutefois pas négliger sur une auto plus conventionnelle. Et là, encore une fois, la coréenne étonne en bien. Douce et agréable à conduire, cette i30 Wagon vous emmènera partout dans un confort très agréable. Comme mentionné, la motorisation diesel est un peu bruyante au démarrage, mais une fois lancé sur l’autoroute, elle se fera vite oubliée. En ville c’est pareil, la i30 se faufile avec aisance, facilitée par le système de direction « Flex Steer ». Ce dernier, de série sur les finitions Style et Premium, agit sur la consistance de la direction et propose trois modes de conduite : Confort, Normal et Sport. Certes très pratique lors de manœuvres, j’ai trouvé pour ma part que les deux premiers réglages manquaient cruellement de ressenti pour le conducteur. Un point d’ailleurs que mon collègue avait déjà relevé lors de son essai de la Kia Cee’d équipée d’un système similaire. D’ailleurs, j’ai parcouru la quasi totalité de mon essai en laissant la direction en mode Sport, avec quand même un arrière-goût de trop assisté et pas assez communicateur.
Niveau tenue de route, cette i30 Wagon se comporte parfaitement bien. Elle prend très peu de roulis. C’est agréable de constater qu’une voiture de ce rang et dont l’utilisation première sera de simplement déplacer ses occupants peut aussi proposer un châssis plaisant, un bon comportement routier et des réglages qui ne font pas que la part belle au confort à tout prix comme c’est souvent le cas sur des compactes non-sportives, se caractérisant très souvent par un tangage prononcé. Ce feeling vient probablement du fait que la suspension est plutôt ferme, presque trop dure surtout pour les passagers arrière, mais rien de dramatique non plus.
J’ai aussi particulièrement apprécié l’excellente visibilité en conduite de nuit. Les puissants projecteurs xénon couplés aux phares de virage dynamiques AFLS offrent une vision nocturne sans faille. Je profite de ce détail, qui n’en n’est pas vraiment un, pour mentionner l’équipement de sécurité hors pair qui équipe notre Hyundai i30 Wagon. En plus des 7 airbags et des traditionnels ABS et ESP, la voiture est équipée d’une gestion de la stabilité VSM (Vehicle Stability Management), d’une assistance en cas de freinage d’urgence BAS (Emergency Brake Assist System), d’une aide au démarrage en côte HAC (Hill Start Assist Control) ainsi que le témoin d’affichage ESS (Emergency Stop Signal) qui fait flasher les feux de stop lors de freinage d’urgence. Bref, vous l’aurez compris, c’est de la sécurité cinq étoiles qui est proposée dans cette nouvelle i30, d’ailleurs c’est justement la note, la plus haute possible, qu’elle a reçu lors du crash test européen NCAP.
Verdict
Justement en parlant de cinq étoiles, il faut encore mentionner l’importance du chiffre « 5 » pour le constructeur coréen. En effet, la marque affiche fièrement sa garantie « 5 Year Triple Care » disponible sur la totalité de sa gamme. Ce pack comprend 5 ans de garantie d’usine sans limitation de kilomètres (12 ans de garantie d’usine contre la corrosion perforante), 5 ans d’EuroService (service de dépannage gratuit 24h/24 dans trente pays européens), ainsi qu’un check-up printanier gratuit pendant les 5 premières années de votre Hyundai. En Suisse, nous bénéficions encore de la garantie « 5 Years Triple Care Swiss » qui propose l’entretien gratuit pendant 5 ans ou 100’000 km. Il faut le reconnaître, l’offre Hyundai est très alléchante et à des tarifs défiant toute concurrence.
Notre voiture d’essai ultra-équipée est proposée au prix de CHF 36’780.- alors que le gamme i30 Wagon démarre à seulement CHF 18’240.-. Certes vous n’aurez pas l’image de marque d’une berline allemande ou le charme d’une Italienne, voire de certaines Françaises, mais de nos jours, beaucoup d’entre nous attachent moins ou pas d’importance à tout cela, il leur faut simplement une voiture. Du coup, Hyundai et précisément cette i30 Wagon pour ce segment C, propose un produit vraiment très intéressant sans être pour autant triste et banal, un choix à ne pas écarter lorsque vous déciderez de changer de voiture.
Prix et options – Hyundai i30 Wagon 1.6 CRDi Premium
Prix de base : CHF 33’390.-
Sublime Pack (MT) : CHF 2’700.-
(Système de navigation avec écran couleur de 7 pouces, caméra de recul, toit panoramique, suppression fonction start-stop ISG)
Peinture métallisée ou MICA : CHF 690.-
Prix TOTAL : CHF 36’780.-
Pour partager vos impressions, rendez-vous sur le forum UltraSportives.
Nos remerciements à Hyundai Suisse pour le prêt de cette Hyundai i30 Wagon 1.6 CRDi Premium.
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