04 June 2025

Bientôt 75 ans que le Toyota Land Cruiser parcourt le monde et cela quel que soit le type de terrain. Véritable légende des 4×4 avec plus de 10 millions d’unités vendues, le Land Cruiser revient avec la nouvelle mouture J250 qui nous intéresse aujourd’hui. Présenté au début du second semestre 2023 en conservant les valeurs qui le caractérisent, de surcroit avec un look qui rappelle certains de ses ancêtres, nous découvrons ce que cet engin relativement brut nous propose dans un monde actuel qui privilégie de plus en plus la voiture électrique.

  • 4 cylindres, turbo, diesel, 2’755 cm3
  • 205 ch à 3’400 t/min
  • 500 Nm de 1’600 à 2’800 t/min
  • Boîte de vitesses automatique, 8 rap.
  • Vitesse maxi : 170 km/h
  • 0 à 100 km/h en 12.0 sec.
  • Poids : 2’355 kg
  • Long./larg./haut. (mm): 4’925 x 1’980 x 1’935
  • Conso. mesurée : 10.52 l/100km
  • Emissions de CO2 : 275 g/km (G)
  • dès CHF 86’900.-,mod. essayé: CHF 98’600.-


Texte : Sébastien Morand / Photos : Claude-Alain Ferrière, Sébastien Morand


Le premier Land Cruiser a vu le jour le 1er août 1951 au Japon sous le nom Toyota Jeep BJ et il avait été initialement développé pour l’armée. Ses différentes évolutions ont créé de véritables mythes pour les passionnés de tout-terrain, comme par exemple la Série 40 qui a inauguré en 1960 le début d’une lignée de véhicules iconiques. D’ailleurs, cette dernière déclinaison me rappelle le design de la Série 70 qui a vu le jour en 1984. Les inconditionnels du Land Cruiser me comprendront parfaitement et pour les autres, il n’est jamais trop tard pour étoffer votre culture automobile.

Autre fait connu des amateurs, les rivalités entre ses propriétaires et ceux de ses deux plus grands concurrents au fil des générations, le Land Rover Defender et le Jeep Wrangler. C’est surtout le japonais et l’anglais qui se tirent la bourre pour prétendre au titre de meilleur 4×4. Selon moi, impossible de le décerner à l’un ou à l’autre et même si je suis un fervent amoureux des voitures anglaises, j’avoue que j’apprécie vraiment les deux. Par contre, pour les fans purs et durs, il y a rarement de place pour le moindre doute et on s’aventure sur un terrain glissant si on tente d’argumenter avec eux sur ce sujet délicat.

A l’extérieur

Comme je le mentionnais en introduction, ce nouveau Land Cruiser affiche un style, surtout au niveau de l’arrière, qui fait référence à la Série 70. Relevons que si cette dernière date des années 80, elle est encore produite à ce jour pour certains pays, notamment pour l’Afrique du Sud où il demeure toujours un véhicule emblématique.

J’adore l’apparence de mini tank avec des lignes tranchées et un design global parfaitement cubique. Les feux avant rectangulaires proposent un regard perçant qui renforce la prestance du nouveau Land Cruiser.

Difficile de véritablement parler de style face à un tel engin mais on ne lui demande pas d’être une gravure de mode. Un Land Cruiser est un cheval de trait qui ne mise que peu sur son physique mais avant tout sur ses capacités, notamment lorsqu’il faut sortir des chemins battus. Et là, je peux vous garantir qu’il place la barre haut.

A l’intérieur

En grimpant à bord, je m’installe dans un habitable confortable qui donne de l’assurance à son volant. C’est certain, on surplombe tous autres usagers de la route ou presque.

Depuis quelques années, Toyota a réhaussé son niveau d’attention sur la présentation intérieure. Cela a toujours été un élément différentiateur face aux Wrangler et Defender, bien évidemment avant que ce dernier évolue radicalement avec la dernière génération. Dans le nouveau Land Cruiser, l’habitacle conserve son côté authentique avec toutefois un bel agencement ; c’est pour moi parfaitement en adéquation avec l’esprit de l’auto.

On peut regretter une finition typiquement japonaise avec des plastiques pas toujours très qualitatifs mais encore une fois, ça correspond à ce qu’un Land Cruiser représente. A l’inverse, en matière d’équipement, c’est très complet dans cette déclinaison « Invincible », le haut de gamme du modèle. J’aime beaucoup le système qui active la caméra avant lorsqu’on approche d’un croisement ou d’un obstacle et qui affiche en transparence la partie frontale de l’auto, c’est hyper pratique.

Pourvu de 7 places en option, le Land Cruiser voit l’espace de son coffre varier de 621 litres en configuration normale 5 places à 120 litres pour accueillir 7 occupants ou 2’063 litres pour faire la part belle au volume de chargement. J’apprécie tout particulièrement l’ouverture en deux parties du hayon qui permet par exemple de ranger un sac de sport sans devoir ouvrir complètement le coffre.

Sous le capot

Pour animer le nouveau Land Cruiser, on retrouve un bon vieux 4 cylindres 2.8 turbo diesel qui développe 205 ch pour un couple de 500 Nm. Sa sonorité n’est pas très glorieuse au démarrage ou à bas régime mais grâce à une bonne isolation phonique, on ne l’entend plus lorsqu’on avale les kilomètres sur autoroute. J’aurais pour ma part bien aimé un V8, voire même un V6 comme celui qui équipe la déclinaison Lexus – le GX550 non importé dans notre pays – mais c’est ainsi. Notons que d’ici la fin de l’année, une motorisation hybride viendra compléter la gamme. Il faut bien lui donner une touche politiquement correcte, comme l’ont fait ses rivaux avec les Defender P400e et Wrangler 4xe dont nous vous avions proposé des essais.

Pour revenir au Land Cruiser, avec une boîte automatique à 8 rapports et bien évidemment quatre roues motrices, il sait faire face à toutes les situations, de préférence loin des milieux urbains où son gabarit le défavorise légèrement. Reste qu’avec la multitude d’assistances dont il dispose, il s’en sort plutôt bien, sauf au moment de trouver une place de parking.

Au niveau de la consommation, il est bien clair qu’avec son physique de brique, il est loin de percer l’air de la meilleure manière possible. Toutefois, la clientèle ne lui en tiendra pas rigueur et moi non plus. Si la fiche technique promet 10.7 l/100km en cycle mixte selon la norme WLTP, j’ai pour ma part mesuré une moyenne très honorable de 10.52 l/100km sur les presque 1’500 km parcourus. Certes, j’ai fait plus de trajets autoroutiers que de ville ou de montagne et j’ai l’exploité avec toute la modération que sa masse impose mais ça reste une valeur acceptable à mes yeux.

Au volant

Les premiers kilomètres impliquent de prendre ses marques car le Land Cruiser est bien évidemment imposant dans le paysage automobile actuel. Toutefois, comme je le disais précédemment, grâce aux différentes aides à la conduite, l’exercice est assimilé plutôt rapidement.

Il convient aussi d’adopter un rythme de sénateur car un tel véhicule n’a aucune vocation sportive. Je ne comprends d’ailleurs pas vraiment l’utilité de proposer un mode Sport sur ce type d’engin. Je ne l’ai quasiment pas utilisé, tout comme le mode Eco qui castre trop l’agrément de la mécanique. Car oui, malgré le côté rustique du 4 cylindres diesel, une fois lancé, le moteur répond parfaitement aux attentes et à l’esprit d’un Land Cruiser.

Niveau châssis, ce n’est pas la panacée mais au fil des générations, Toyota améliore sa copie. Est-ce vraiment un point négatif sur ce genre d’autos ? Je ne le pense pas. Face au nouveau Defender, le comportement routier est bien évidemment en retrait mais du moment qu’on l’accepte, ce qui ne m’a pas posé de souci, on s’en accommode parfaitement. L’authenticité du feeling de conduite est un atout indéniable à mes yeux et je suis convaincu que la clientèle de ce genre de véhicules saura l’apprécier à sa juste valeur. Il n’y a pas de vocation pour Toyota d’aller régater face aux SUV à la mode, on vise vraiment ceux qui aiment le Land Cruiser pour ce qu’il est depuis plus de 70 ans.

Malheureusement, les possibilités de tester ses aptitudes offroad sont très limitées dans notre pays et je n’ai pas pu exploiter tout son potentiel. Mais je fais confiance aux ingénieurs japonais pour leur savoir-faire et tout l’attirail technologique dont est équipé le Land Cruiser lui assure vraisemblablement une quasi invincibilité à ce petit jeu.

Verdict

Je termine cet essai sans réel surprise. Le nouveau Land Cruiser fait perdurer le mythe avec excellence et je n’en attendais pas moins. Il est parfaitement à la hauteur de ses ancêtres et son magnifique look lui confère un capital sympathie qui me plaît beaucoup. J’apprécie également le fait qu’il ait parfaitement su garder son esprit baroudeur, ce qui est moins le cas du dernier Defender même si en termes de capacités tout-terrain, les deux proposent bien plus que ce dont la plupart des clients ont besoin.

Avec un prix d’entrée de gamme à CHF 86’900.-, qui atteint quasiment CHF 100’000.- pour notre voiture de test, il devrait limiter les curieux. Et sans la touche « à la mode » d’un Classe G ou d’un New Defender, on ne risque pas de le voir pulluler à tous les coins des centres-villes, ce qui n’est pas plus mal dans l’absolu. Le Land Cruiser reste et restera un véhicule de véritables passionnés.

Prix et options – Toyota Land Cruiser 2.8l D-4D “Invincible”

Prix de base : CHF 92’800.-

Peinture Nacrée « Platinum Pearl White » : CHF 2’100.-

Sellerie Cuir Brun : CHF 0.-

Pack 7 places : CHF 1’600.-

Toit panoramique : CHF 2’100.-

Prix TOTAL : CHF 98’600.-

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Nos remerciements à Toyota AG pour le prêt de ce Toyota Land Cruiser J250, ainsi qu’au garage Emil Frey Nyon pour leur soutien logistique.

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