07 October 2025
2025-10-07
L’offre de petites voitures électriques ne cesse de s’accroitre et chaque constructeur propose sa citadine : Fiat 600e, Jeep Avenger, Hyundai Inster, Peugeot E-2008, Citroën ë-C3, Ford Puma Gen-E, Dacia Spring…. Il y a du choix, avec des autonomies allant de 250 à 400 kilomètres selon les batteries choisies. Aujourd’hui, Wheels And You s’intéresse à la deuxième petite électrique néo-rétro de la firme au losange : la Renault 4 E-Tech Electric.
Texte : Xavier Bais / Photos : Hayatte, Xavier Bais
Peut-être un peu moins charismatique que sa sœur la Renault 5, il ne reste que la R4 ou « 4L » a marqué les esprits de beaucoup de générations. Avec plus de 8 millions d’exemplaires vendus dans plus de 100 pays durant 30 ans, elle est à ce jour le modèle Renault le plus vendu dans le monde. La Renault 4 E-Tech Electric se veut plus pratique que la Renault 5 E-Tech Electric, un peu comme l’était son ainée.
Esthétiquement, le look de cette nouvelle Renault 4 se rapproche de celui d’un petit SUV. Tout comme la nouvelle Renault 5, elle dispose exclusivement d’une motorisation électrique, avec deux niveaux de puissance à choix. Pour ces citadines capables de sortir de la ville, l’enjeux n’est-il pas de savoir jusqu’où elles peuvent aller sans recharger ? Voyons comment s’en sort cette icône devenue e-moderne.
A l’extérieur
Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour une voiture électrique, les aérodynamiciens ont dû souffrir des désidératas des designers. Peu profilée comme sa devancière, carrée comme un Land Rover Defender, elle a peut-être tout pour plaire esthétiquement mais rien pour fendre l’air.
En tout cas, cette Renault 4 attire les regards plus que je ne l’imaginais. Surtout dans la configuration bitons capot et toit noirs, le reste blanc avec des jantes 18 pouces ! Oui, vous avez bien lu ; c’est énorme pour une citadine mais cela lui va si bien. Petites fenêtres latérales arrière comme sa grand-mère, hayon électrique moyennant CHF 450.-, feux arrière foncés LED en trois parties pour le rappel, phares avant ronds, logo et calandre élégamment éclairés derrière une vitre en polycarbonate sur la finition Iconic, les rappels à la 4L sont nombreux. Pour parfaire un look un peu plus baroudeur et en attendant une possible version 4×4, la Renault 4 se dote d’une galerie.
Le configurateur propose une palette de 7 couleurs assez attrayantes, en bitons (Blanc Glacier, Gris Urbain, Noir Etoilé, Rouge Carmin, Brun Terracotta, Bleu Nuage) ou dans une couleur exclusive, le Vert Hauts-de-France.
A l’intérieur
La finition est belle à l’œil même si certains plastiques, notamment le haut du tableau de bord, restent un peu durs. Ça passe car la qualité perçue est bonne pour une voiture de ce gabarit. Les sièges sont superbes, les assemblages sont précis et l’ambiance à bord est moderne, nettement moins archaïque que dans son ancêtre.
Il y a deux écrans horizontaux, un de 10.1 pouces sous les yeux du conducteur et donnant des informations ultra complètes, l’autre de 10 pouces placé au centre. Ce dernier est exploité par le système multimédia OpenR Link qui est maintenant très au point, intuitif et rapide. Rapide car il est connecté à Google et, via l’avatar Reno, associé à ChatGPT. Ce petit bonhomme bleu veut à tout prix vous aider et parfois, cela devient saoulant. Il est toutefois un bon assistant virtuel quand on en a besoin.
Côté habitabilité et convivialité à l’avant, rien à redire. A l’arrière, les passagers ne sont pas oubliés avec des aumônières, un logement pour les smartphones au dos de chaque siège avant, de grands bacs de portes et deux prises USB-C. Les très grands pourront toutefois être gênés par le pavillon qui se resserre. Le coffre de 420 litres s’agrandit à 1’142 l une fois la banquette arrière rabattue. Petit plus sur la finition Iconic, le siège passager rabattable vers l’avant, permettant de transporter des objets jusqu’à 2.2 mètres de long. Un sous coffre de 36 litres, équipé d’un bac amovible facilement lavable, permet d’y mettre des bottes ou tout simplement les câbles électriques.
Sous le capot
C’est dans la Manufacture de Maubeuge, partie du pôle ElectriCity de Renault, que la R4 E-Tech est produite. Deux motorisations sont disponibles : une entrée de gamme de 88 kW (120 ch), avec une batterie de 40 kWh, l’autre de 110 kW (150 ch) associée à une batterie de 52 kWh. Il faut 8.5 s pour passer de 0 à 100km/h. Toutefois, côté sensations, j’ai l’impression de le faire en moins de temps. Le couple électrique apporte de la vivacité.
Pour notre essai, nous avons hérité de la déclinaison la plus puissante et le constructeur français annonce une recharge de 15 à 100 % en 22h45 sur prise domestique de 2.3 kW, en 12h30 sur une prise renforcée de 3.7 kW, en 6h30 sur Wallbox de 7.4 kW et en 4 heures sur borne triphasée de 11 kW. La charge rapide en courant continu plafonne à 100 kW ; il faut donc 30 minutes pour passer de 10% à 80 %. Comme sur la R5 E-Tech, la R4 offre une prise de recharge bidirectionnelle permettant d’alimenter un appareil électrique jusqu’à 3.7 kW en branchant un adaptateur fournit de série avec le modèle Iconic.
Quant à la consommation, en roulage mixte et autoroute, je suis resté sous la barre des 13 kWh/100km et me suis approché des 400 kilomètres d’autonomie effective. Belle performance qu’il convient toutefois de relativiser car réalisée en été et sans climatisation.
Au volant
Contact par poussoir. Ayant conduit la nouvelle Renault 5 E-Tech Electric, je ne suis pas trop dépaysé même si je dois réapprivoiser le levier de transmission et ne plus hésiter avec celui des essuie-glaces. Départ en douceur en mode ECO. Première impression, c’est le confort. La R4 paraît moins rigide que la R5 même si elle repose sur la même plate-forme AmpR Small, avec toutefois un empattement plus long de 5 centimètres.
Le châssis me bluffe tout de suite. Sans doute le centre de gravité bas et les jantes de 18 pouces. Pourtant, la voiture reste confortable. Bénéficiant d’amortisseurs et de barres antiroulis tarés confort, la R4 est vraiment bien plus souple que la R5. Souple ne veut pas dire qu’elle prend du roulis. On retrouve bien la sensation de conduire un kart mais avec un travail d’absorption des irrégularités plus proches de celui que propose une Citroën. La R4 E-Tech a un comportement moins incisif en entrée de virage mais beaucoup plus rassurant au levé de pied. Grâce à sa direction ferme et directe, elle garde une belle précision.
En ville, la R4 E-Tech offre une excellente maniabilité et braque presque aussi bien qu’une Smart. Sur route, elle se révèle agile et très agréable à conduire. L’autoroute ne lui fait pas peur et est même reposante grâce à son système de conduite semi-autonome. Sur le plan de la sécurité, l’Active Driver Assist offre 26 aides à la conduite. Il vaut mieux être à l’arrêt pour en faire le tour. Bien vu le bouton « My Safety Switch » qui permet d’activer/désactiver cinq aides d’un seul mouvement. Pour le freinage, la R4 propose un système dynamique intégrant freinage et ESP qui permet de diviser par deux le temps de réaction. Couplé à la fonction « One Pedal », on peut gérer les ralentissements en douceur.
Sur autoroute, je peux interpeller et « jouer » avec Reno, l’assistant virtuel Renault qui pointe automatiquement son nez sur l’écran central. Via ChatGPT, il est capable de répondre à beaucoup de questions de la vie quotidienne mais aussi de gérer l’intérieur de la voiture, comme ouvrir une vitre, régler la ventilation ou programmer une recharge en fonction de l’itinéraire choisi. Comme sur la R5 et le Scenic, je retrouve le Safety Score et le Safety Coach. Le Safety Score accompagne le conducteur en examinant les données relatives à la vitesse, la trajectoire et les distances de sécurité pendant le trajet ; à l’arrivée, il affiche le score du parcours et prodigue des conseils personnalisés pour améliorer sa conduite. Pour suspendre certaines assistances toujours trop intrusives à mon goût, il faut aller dans « Car configuration » et sélectionner votre configuration personnelle préalablement enregistrée.
Quatre modes de conduite sont disponibles : Eco, Confort, Sport et Perso. En Sport, tout s’illumine en rouge et la voiture accélère avec dynamisme. En Eco, on passe au vert et la voiture est plafonnée à une vitesse maximale de 130 km/h au lieu de 150 ; on oublie le côté dynamique et on s’oblige à une conduite plus coulée qui, de facto, offre une plus grande autonomie. Entre les deux, le mode Confort à l’ambiance bleue. C’est le bon compromis sur route. A l’usage, le mode Eco est parfait pour la ville et l’autoroute alors que je privilégie le mode Confort sur route, le mode Sport étant réservé au jour où on veut voir la vie en rouge.
Verdict
Polyvalente, presque utilitaire comme l’était son ancêtre, la Renault 4 E-Tech Electric sait aussi recevoir confortablement quatre personnes. Le coffre à plancher plat, le hayon électrique et l’espace intérieur font de la française l’une des petites voitures électriques les plus faciles à vivre du marché.
Avec son autonomie flirtant avec les 400 kilomètres et son look néo-rétro, elle a tout pour plaire si ce n’est un tarif qui est, comme pour la plupart des « e-voitures », relativement élevé. On pourrait lui opposer certains modèles de puissance similaire (110 kW) comme la Peugeot E-2008, la Fiat 600e ou encore le Jeep Avenger mais tout est affaire de look et franchement, je craque pour la Renault 4 E-Tech Electric.
Prix et options – Renault 4 E-Tech Electric 150ch “iconic”
Prix de base : CHF 36’500.-
Teinte biton opaque “Blanc Glacier” : CHF 400.-
Audio Premium Harman Kardon : CHF 600.-
Pack Advanced Driving Assist & Vision : CHF 650.-
Capot noir étendu : CHF 100.-
Hayon motorisé : CHF 450.-
Prix TOTAL : CHF 38’700.-
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Nos remerciements à Renault Suisse SA pour le prêt de cette Renault 4 E-Tech Electric, ainsi qu’à la filiale de Plan-les-Ouates du groupe RRG Suisse SA pour leur soutien logistique.
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