30 July 2025
2025-07-30
Après une première prise en main en fin d’année dernière, Wheels And You vous propose un essai complet de la nouvelle Renault 5 E-Tech Electric. Comme son nom l’indique, la renaissance de ce modèle phare du constructeur français carbure désormais aux électrons pour faire pétiller votre quotidien.
Texte : Sébastien Morand / Photos : Yann Ueltschi, Sébastien Morand
Déjà fan de son look et après avoir lu le récit enthousiaste de mon collègue suite au premier contact, j’étais impatient de prendre le volant de la nouvelle R5. Il est vrai que le savoir-faire de Renault en matière de voitures électriques n’est plus à démontrer, comme en attestent nos essais de la Megane E-Tech Electric et du Scenic E-Tech Electric. Je m’attendais donc à une belle rencontre avec cette petite française.
Alors qu’on commence à croiser pas mal de R5 sur les routes, je suis surpris du nombre de têtes qui se retournent sur son passage. Certes, la teinte Green Pop de notre voiture d’essai contribue à ce succès mais en discutant avec différentes personnes, ses lignes ne laissent pas indifférent. Même dans la circulation guindée de Genève et sa quantité non négligeable de voitures de luxe, la petite française récolte un maximum de suffrage.
A l’extérieur
Parfaitement dans l’esprit des précédentes générations produites de 1972 à 1996, la nouvelle R5 reprend le design du premier modèle lancé au début des années 70. C’est d’ailleurs pour cela que je trouve la R5 E-Tech Electric plus sympa dans des couleurs vives fréquentes à l’époque, comme le jaune et le vert proposés au catalogue. Ça tombe bien, notre voiture de presse est justement « Green Pop » et avec son traitement pailleté, le rendu est du plus bel effet.
Notre R5 dispose également de l’option toit noir qui associe une bande de couleur rouge ou jaune délimitant la chape de l’auto. Nous avons hérité de la bande rouge et personnellement, je n’aime pas trop cette combinaison avec la teinte Green Pop. Si les coloris trop voyants vous déplaisent, la R5 arbore aussi un style attrayant en blanc. Ce sont surtout les robes foncées qui, je trouve, amenuisent son charme.
De taille relativement imposante pour une citadine, avec une longueur de 3.92m et une largeur de 1.77m, elle reste quand même assez compacte. J’aime tout particulièrement le dessin des optiques, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Les ailes sont légèrement bodybuildées, c’est juste suffisant pour lui donner du caractère sans que ce soit too much. A l’inverse, je trouve sa cousine l’Alpine A290 un peu trop pimpée ; à mes yeux, la R5 est bien plus jolie.
A l’intérieur
L’effet est similaire en m’installant à bord : je suis sous le charme. Aussi bien en matière de présentation que pour le choix des matériaux, c’est super sympa et avec une qualité de finition de bonne facture, ceci malgré l’usage de plus de 40 kg de plastiques recyclés. Les assises sont très confortables et cela même sur long trajet. Coup de cœur pour le ciel de toit matelassé et les tissus utilisés pour habiller le tableau de bord et les sièges.
Le système d’infodivertissement est complet et très performant, dans la lignée des dernières Renault que nous avons essayées. Tout comme l’avait relevé mon collègue lors de l’essai du Scenic E-Tech Electric, j’apprécie le fait de pouvoir personnaliser la présence ou non de certaines assistances à la conduite pour ensuite retrouver cette configuration par une double pression sur un bouton physique facilement accessible. Il n’est pas ainsi nécessaire de naviguer au travers d’une quantité de menus comme c’est le cas pour la plupart des autres marques.
Sans que ce soit un réel défaut, je suis un peu moins féru des deux assistants embarqués, d’un côté celui du constructeur dénommé Reno et de l’autre celui de Google. Je ne comprends pas l’intérêt d’en avoir deux, ce d’autant que Reno a tendance à s’activer sans que je le sollicite.
L’habitabilité à l’avant est bonne alors que les places arrière sont plus là pour dépanner que pour partir en vacances en famille. Mais si on tient compte du positionnement de la Renault 5 dans la catégorie des petites voitures, cela ne devrait pas être un véritable problème. Le coffre, c’est 326 litres à disposition qui augmentent à 1’106 litres en rabattant la banquette arrière. C’est un peu moins que certaines concurrentes comme la Volkswagen ID.3 mais la française a tellement d’autres atouts face à l’allemande qu’on le lui pardonne facilement.
Sous le capot
Pour notre essai, nous avons hérité de la plus performante des Renault 5, excepté la future Turbo 3E évidemment. Son unique moteur électrique propose une puissance de 110 kW (150 ch) pour un couple de 245 Nm. Il est associé à une batterie de 52 kWh.
Pour la recharge, en acceptant une puissance jusqu’à 100 kW, Renault annonce une recharge de 15 à 80% en 30 minutes. Avec le chargeur embarqué 11 kW, il faut environ 4h15 pour passer de 10 à 100%.
Alors que la fiche technique nous promet une autonomie de 410 km, dans la réalité et sans pouvoir mesurer précisément la consommation, j’ai constaté qu’il est assez facile de réaliser 300 à 320 km, ce qui correspond à une consommation moyenne d’environ 16.31 kWh/100km. N’ayant pas vraiment œuvré pour obtenir une sobriété maximum, je pense qu’il y a moyen de faire mieux. Pour moi, c’est une autonomie très intéressante et acceptable pour une voiture de ce segment.
Selon votre utilisation, la plus petite motorisation de 90 kW (120 ch), promettant une autonomie de 312 km, pourrait être suffisante. Sur la base de mes constations, ce modèle doté d’une batterie de 40 kWh devrait permettre de réaliser environ 250 km.
Au volant
Bien installé au volant, je me sens immédiatement à l’aise dans cette nouvelle Renault 5. Maniable et suffisamment réactive malgré ses seuls 150 ch, évoluer en milieu urbain est un vrai régal. Aucun souci non plus à avaler un long trajet autoroutier ; comme je le disais précédemment, la voiture est confortable et avec une bonne isolation phonique, la quiétude à bord est souveraine.
Trois modes de conduite sont proposés : Eco, Confort et Sport. Je n’ai pas constaté de grandes différences, juste peut-être en Eco où la réactivité de l’accélérateur est un peu castrée. Il y a un quatrième mode à disposition, celui qui permet de personnaliser les différents paramètres. C’est ainsi que j’ai parcouru la quasi-totalité de mon essai, en conservant le mode Normal pour la motorisation mais en plaçant les spécificités du châssis et de la direction en Sport. Le plus flagrant, c’est probablement le ressenti dans le volant même si j’aurai surtout aimé un meilleur touché de route, défaut qu’on rencontre fréquemment sur la production automobile actuelle.
Sans être une voiture de sport, la Renault 5 dispose d’un comportement routier assez sympathique, avec un amortissement plutôt ferme sans qu’il péjore le confort. Ainsi, la dynamique de conduite est relativement plaisante. Seul véritable reproche que je fais à la nouvelle R5 : l’absence d’un véritable système « One Pedal » permettant d’éviter l’utilisation de la pédale de frein en conduite normale. C’est vraiment une spécificité que j’apprécie tout particulièrement sur les voitures électriques mais malheureusement, le constructeur français ne partage pas cet avis.
Verdict
Conquis par son apparence avant d’en prendre le volant, je le suis encore plus après avoir profité deux semaines de la nouvelle Renault 5 E-Tech Electric. J’ai parcouru tout type de trajets en utilisant l’auto au quotidien et à aucun moment, j’ai dû faire face à une quelconque contrainte. J’ai reçu plusieurs sollicitations d’amis pour la découvrir et son succès est unanime. D’ailleurs son titre de « Car of the Year 2025 », ainsi que les ventes qui cartonnent dans toute l’Europe, confirment l’essor pour la petite française.
Renault a parfaitement réussi le retour de ce modèle mythique et je trouve qu’avec un prix de départ de CHF 32’500.- pour la version « techno » équipée du moteur 150 ch, son placement sur le marché est correct. L’entrée de gamme est dorénavant proposée dès CHF 24’900.-, il s’agit de la déclinaison Five avec un moteur de 70 kW (95 ch). Bien sûr, certains concurrents chinois se positionnent à des tarifs plus bas mais leur style est nettement moins attrayant. Et pour ce qui est des autres concurrents du look néo-rétro – je pense à la Fiat 500 et à la Mini – je trouve que la française offre un rapport prix/prestations bien plus intéressant. Je suis impatient de découvrir le reste de la famille avec la Renault 4 et la future Twingo.
Et même si je ne suis pas un adepte des voitures électriques, je pense que c’est sur le segment des citadines que ce type de motorisation est le moins discutable. Alors que la moyenne du trajet journalier des Suisses est d’un peu moins de 40 km, en proposant entre 250 et 350 km d’autonomie selon version, on peut rouler une semaine sans recharger.
Prix et options – Renault 5 E-Tech Electric 150ch Comfort Range “techno”
Prix de base : CHF 32’500.-
Couleur “Green Pop” avec toit noir et jonc de toit rouge : CHF 400.-
Audio Premium Harman Kardon : CHF 600.-
Pack Winter : CHF 500.-
(Sièges avant chauffants, Siège conducteur réglable 6x avec support lombaire, Siège passager réglable 6x, Volant chauffant)
Pack Advanced Driving Assist : CHF 850.-
(Sécurité à l’ouverture des portes, Active Driver Assist, avertisseur d’angle mort, freinage automatique d’urgence en marche arrière, régulateur de vitesse adaptatif intelligent avec centrage sur la voie, éclairage intérieur LED, aide au parking avant, arrière et latéraux avec hands-free parking)
Couvercle numbeR5 bleu pour petit rangement central : CHF 50.-
Tapis de sol textile confort : CHF 79.-
Rangement pliable pour câble de recharge : CHF 49.-
Câble de recharge pour prise domestique type J (Suisse) 6.5m 2.3kW (8A) : CHF 399.-
Câble pour borne de recharge type T2-T2 6.5m 22kW (32A) : CHF 299.-
Prix TOTAL : CHF 35’726.-
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Nos remerciements à Renault Suisse SA pour le prêt de cette Renault 5 E-Tech Electric, ainsi qu’à la filiale d’Ecublens du groupe RRG Suisse SA pour leur soutien logistique.
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